L'actualité

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Logo d'une voiture Volkswagen
Amaury Le Scornet
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2021

Si depuis le Dieselgate, le diesel a du plomb dans l’aile, Volkswagen ne l’a pas encore totalement enterré. Le constructeur automobile Allemand vient d’annoncer que ses nouveaux moteurs diesels 4 cylindres sont compatibles avec les biodiesels paraffiniques, des carburants majoritairement d’origine végétale permettant de fortes réductions des rejets de CO2 des véhicules diesels qui les utilisent.

Les prochains moteurs diesel de Volkswagen pourront tous fonctionner grâce au biogazole

Le constructeur automobile Volkswagen vient d’annoncer que ses nouveaux modèles de moteurs 4 cylindres seront compatibles avec les biodiesels, et notamment avec le gazole paraffinique, un carburant de synthèse fabriqué principalement à partir de matières végétales.

Les composants utilisés dans la création des biodiesels, notamment des huiles végétales hydrotraitées mais aussi des résidus biologiques provenant par exemple de l’huile de cuisson usagée ou encore de sciures de bois, peuvent servir de carburant, puisque c’est l’hydrogène ajouté à ces composants qui va les transformer en hydrocarbures.

Une obligation de s’adapter pour les constructeurs automobiles

Comme tous les autres constructeurs automobiles, Volkswagen prévoit de réaliser d’importantes réductions au niveau de l’empreinte carbone sa flotte de véhicules circulant en Europe, avec comme objectif une diminution de 40% à l’horizon 2030.

En plus de son accélération progressive sur le segment des véhicules électriques, Volkswagen anticipe donc l’arrivée prochaine des normes Euro 7 en focalisant ses efforts sur la production de moteurs compatibles avec les types de carburants les plus écoresponsables proposés actuellement sur le marché.

Le biogazole, un carburant qui ne possède pas que des avantages

Les biogazoles d’origine paraffinique possèdent des avantages indéniables, notamment pour ce qui est des émissions de CO2 puisqu’elles sont 70% à 95% inférieures à celles constatées chez les véhicules fonctionnant au diesel classique, et sans compter les réductions des rejets d’oxyde d’azote ou l’absence d’autres composants nocifs dans la production des biogazole comme le soufre.

Mais ces carburants innovants ne sont cependant pas exempts de défauts. L’un des principaux défauts des bio gazoles d’origine paraffinique est lié à leur trop grande rareté, puisque seulement quelques pompes ont déjà été mises en service, principalement en Europe du Nord. Cette production non seulement en faible quantité, puisque la demande n’est pas encore suffisamment importante, mais aussi dont la fabrication s’avère très énergivore, ce qui n’est pas sans soulever des questions quant aux avantages écologiques retirés de la fabrication de ce type de carburant, font qu’un litre de biogazole d’origine paraffinique coûte actuellement 2,80 euros le litre. Raison pour laquelle ces nouveaux carburants sont, pour l’instant, principalement réservés aux gestionnaires de flottes.

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Léa Doumerc
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2021

Un projet a été voté cette semaine par les élus de Rouen afin de créer un réseau cyclable de plus de 200 kilomètres entre 2022 et 2026. A Rouen, seulement 1% des trajets sont réalisés en vélo, ce qui est très peu comparé  à d’autres villes comme Strasbourg où les trajets en vélo représentent 8% des déplacements.

Un investissement massif pour la bicyclette

Le manque de pistes cyclables à Rouen ou leur très mauvais état décourage les rouennais à enfourcher leur vélo. Pour y remédier, les élus de la ville ont décidé d’investir 55 millions d’euros dans la construction de 200 kilomètres de pistes cyclables afin de développer cette mobilité douce. Au programme, 12 itinéraires cyclables sécurisés et équipés de stations de gonflage et de réparation, de zones de stationnement…

Ce projet débutera en 2022 et doit durer jusqu’à 2026. Les itinéraires seront réfléchis avec des associations d’usagers afin de créer une synergie entre les élus et les habitants de la ville.

Interieur moderne d'une voiture autonome
Amaury Le Scornet
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2021

Suite à l’accident qui a eu lieu samedi dernier dans le 13ème arrondissement de Paris, G7 suspend les courses de ses taxis Tesla, alors que le constructeur indique qu’aucune défaillance technique n’a été relevée.

G7 annonce la suspension de ses taxis Tesla dans la capitale

La compagnie de taxis G7 a annoncé sa décision de mettre à l’arrêt l’ensemble de ses taxis Tesla suite à l’accident grave survenu le samedi 11 décembre dans le 13ème arrondissement de Paris, impliquant une Tesla Model 3. Cette mesure a été prise “par précaution” par G7, le chauffeur du véhicule impliqué dans l’accident ayant affirmé durant sa garde à vue qu’il avait été la victime d’une défaillance technique du véhicule.

D’après G7, ce sont donc 37 chauffeurs de taxi qui sont concernés par cette décision de suspension de service pour ses taxis fabriqués par Tesla.

Le constructeur assure qu’aucune défaillance technique n’est à l’origine de l’accident

Le constructeur automobile Tesla n’a pas tardé à réagir après l’annonce de l’accident, en affirmant qu’après avoir eu accès aux données techniques du véhicule, aucune trace de défaillance technique n’avait été décelée et que le véhicule avait opéré comme demandé. 

Si l’entreprise n’a pas fait de commentaire concernant la décision de G7 de mettre à l’arrêt ses taxis Tesla Model 3, un porte-parole de Tesla a cependant indiqué que le constructeur automobile restait à la disposition des autorités afin de leur transmettre les données du véhicule recueillies à distance.

Chauffeur de taxi realisant une course
Léa Doumerc
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2021

Cacao Mobility est une plateforme opérant en France et en Chine. Cette année, l’acteur du VTC propose un service original et éco-responsable : mettre à disposition des VTC pendant 4h pour permettre aux familles en zones urbaines de réaliser leurs courses de Noël à bord de voitures électriques ou hybrides.

Se déplacer plus facilement tout en respectant la planète

Noël est souvent synonyme de surconsommation, notamment quand les familles en retard pour les derniers cadeaux se ruent sur les centres commerciaux afin de réaliser un hold-up des boutiques déjà dévalisées. Pour lutter contre ce phénomène et simplifier la tâche aux habitants des milieux urbains, l’application Cacao Mobility propose un service innovant tâchant de mettre en avant les mobilités douces : il est possible de réserver sur leur plateforme leur modèle LEVC-Tx afin de réaliser des achats de Noël. Le chauffeur, disponible pendant 4 heures, est à la disposition de la famille ou du groupe d’amis souhaitant faire leurs emplettes à bord d’un véhicule électrique.

Rampe d’accès, séparation du chauffeur et des passagers avec une petite vitre pour plus d’intimité, tout est mis en place pour offrir confort et facilité de transport. Le chauffeur peut emmener le groupe à différents endroits dans Paris pour le shopping de Noël.

Plusieurs services proposés

Afin de séduire tout le monde, deux offres sont proposées :

  • La formule Atmosphère, qui comprend des véhicules rejetant en 0g et 104g de CO2/km.
  • La formule Élégance, dont le véhicule TX ne dépasse pas les 20g de CO2/km.

Tous les véhicules sont équipés de moteurs électriques ou hybrides. Concernant le prix, pour une réservation d’une durée de 4 heures sur le service  Élégance, Cacao Mobility propose en ce moment une offre spéciale à 120 euros au lieu de 160.

50 pompiers mobilises sur un accident dans le 13eme arrondissement
Amaury Le Scornet
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2021

Un accident impressionnant survenu aux environs de 21h le samedi 11 décembre 2021 au niveau du grand carrefour du quartier de Tolbiac dans le 13ème arrondissement de Paris a fait 8 blessés graves, dont 5 en urgence absolue.

8 blessés graves dont 5 en urgence absolue

D’après les informations recueillies par France Info, c’est vers 21h, au niveau du carrefour entre l’avenue de Choisy et la rue de Tolbiac, qu’un taxi transportant des passagers a fauché deux piétons, puis percuté un conteneur à verre, qui a été projeté par l’impact et a explosé en retombant. Le véhicule a poursuivi sa course, est entré en collision avec un feu de signalisation qui a lui aussi été projeté par la violence du choc. La voiture a fini par s’immobiliser en percutant une camionnette en circulation.

On décompte au total huit blessés graves dont cinq se trouvent en urgence absolue. Les témoins de l’accident indiquent que celui-ci aurait fait une dizaine de blessés de plus. Ce ne sont pas moins d’une cinquantaine de sapeurs-pompiers qui ont été mobilisés sur cet accident de la route et un poste médical avancé a même été installé dans un restaurant situé proche du lieu de l’accident afin de prendre en charge les blessés légers et les personnes traumatisées.

Un problème mécanique à l’origine de l’accident

D’après les premiers éléments fournis par la préfecture de police de Paris, l’accident aurait été causé par une perte de contrôle du véhicule, une Tesla noire. Jérôme Coumet, le maire du 13ème arrondissement de Paris, a indiqué sur Twitter que les premiers éléments de l'enquête laissent à penser que l’accélérateur de la Tesla serait resté coincé. De plus amples investigations seront nécessaires afin d’en savoir plus sur l’origine de ce terrible accident.

Intersection et passage à niveau
Amaury Le Scornet
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2021

Le passage à niveau de Viviers-du-Lac, en Savoie, considéré comme l’un des passages à niveau les plus dangereux de France va bientôt être réaménagé afin de le rendre moins accidentogène pour les milliers de véhicules motorisés et les centaines de trains qui traversent ce passage à niveau chaque jour.

Le passage à niveau 18, l’un des plus dangereux de France

Le PN18, situé dans la ville de Vivier-du-Lac, est l’un des passages à niveau les plus dangereux du pays. En effet, alors qu’il est traversé par plus de 10 000 véhicules motorisés et plusieurs centaines de trains, la configuration de la route, sinueuse et inclinée, a tendance à pousser les automobilistes à enfreindre les règles du Code de la route, notamment aux horaires de forte affluence.

Ce sont en moyenne 5 sinistres qui sont dénombrés chaque année au niveau de ce passage à niveau, sans accidents mortels jusqu’à maintenant.

L’annonce des travaux réalisés sur ce passage à niveau a été tout particulièrement bien reçue par les vivérains vivant près de cette intersection ainsi que par les automobilistes et autres usagers de la route, qui sont nombreux à dénoncer les entorses au Code de la route qui ont régulièrement lieu au milieu de ce passage à niveau. 

Un chantier de près d’un an de plusieurs millions d’euros

La SNCF, le département de la Savoie, la région Auvergne-Rhône-Alpes, la ville de Viviers-du-Lac ainsi que la communauté d’agglomérations Grand Lac ont débloqué une enveloppe de 12 millions d’euros afin de supprimer le PN18, le passage à niveau considéré comme dangereux et situé sur la route départementale 17. La réalisation de ces travaux, dont la fin est prévue pour l’horizon de novembre 2022, ne devrait pas impacter le trafic routier.

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Léa Doumerc
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2021

Une nouvelle législation européenne a été adoptée pour juillet 2022 afin d’obliger les constructeurs automobiles à installer un système AIV (adaptation intelligente de la vitesse) sur les véhicules neufs. Ce dernier permettrait de contrôler les excès de vitesse des conducteurs. L’objectif : réduire le nombre d’accidents et le nombre de morts sur les routes en améliorant la sécurité routière. Néanmoins, la fiabilité du système ainsi que la légitimité de la collecte des données récoltées soulèvent quelques questions.

Comment fonctionne ce contrôleur d’excès de vitesse ? 

Grâce à un équipement composé d’un GPS et d’une caméra intelligente, le système pourra identifier la vitesse maximale autorisée de la route empruntée par le conducteur en lisant les panneaux de signalisation. Si ce dernier dépasse les limitations de vitesse, le système déclenche un avertissement sonore ou des vibrations dans le véhicule, pour ensuite réduire progressivement la vitesse en limitant la puissance de propulsion et de transmission du véhicule.

Si l’automobiliste ne souhaite pas suivre les recommandations de cette précieuse aide à la conduite, il pourra tout simplement appuyer sur l’accélérateur ou désactiver le système avant le démarrage, même si le but premier est évidemment d’en profiter afin de participer à la sécurité des routes en conduisant à une allure normale. 

Quels sont les véhicules concernés par la législation européenne ? 

En juillet 2022, seuls les véhicules neufs vendus en Europe (voitures, poids lourds et utilitaires) seront affublés de cette aide à la conduite. Dès juillet 2024, tous les véhicules en seront dotés. La faille de ce nouveau système porte sur les tronçons de route qui n’affichent pas de suite des panneaux de limitation de vitesse, ou lorsque les intempéries font changer les limitations de vitesse. Évidemment on s’en remet aussi au bon sens du conducteur pour respecter avec attention les limitations imposées.

Deux automobiles a l'avant deforme suite a une collision frontale
Amaury Le Scornet
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Les chiffres tirés du bilan 2020 de la sécurité routière montrent que 770 000 automobilistes pourraient rouler sur le réseau routier français sans permis de conduire. Une estimation en hausse par rapport aux 680 000 automobilistes évoqués en avril 2019 par la Sécurité Routière.

2 000 conducteurs sans permis impliqués dans un accident corporel en 2020 et 220 décès

D’après les chiffres de la sécurité routière de 2020, pas moins de 2 055 usagers de la route auraient été impliqués dans un accident de la circulation alors qu’ils roulaient sans un permis de conduire valide. 1 297 usagers circulaient avec un défaut de permis de conduire et les 758 autres conducteurs avec un permis de conduire invalide ou suspendu par l’administration.

En 2020, les conducteurs sans permis représentaient donc à eux seuls 6% des usagers impliqués dans un accident mortel et 3,5% des usagers impliqués dans un accident corporel. Toujours d’après l’ONISR, ces chiffres auraient augmenté respectivement de 2,2 points et 1,3 point depuis 10 ans.

Les conducteurs sans permis seraient 66% à circuler au volant d’une voiture et pas moins de 26% à conduire une motocyclette.

Enfin, 220 usagers de la route ont perdu la vie en 2020 dans un accident de la circulation impliquant au moins un usager sans permis, soit 9% des décès sur les routes de France en 2020. La consommation d’alcool serait importante chez les usagers de la route conduisant sans permis puisqu’une alcoolémie au-dessus du seuil autorisé a été constatée dans un accident mortel impliquant un conducteur sans permis sur deux ainsi que dans un accident corporel sur trois.

Le nombre de conducteurs roulant sans permis de conduire estimé à 770 000

Le bilan de la sécurité routière indique qu’au vu des différents chiffres liés aux conducteurs sans permis, ils devaient être environ 770 000 à circuler en 2019, face à 38 millions d’usagers de la route possédant un permis de conduire parfaitement en règle.

Le bilan de la sécurité routière 2020 évoque d’autres chiffres alarmants comme une estimation de 545 000 conducteurs roulant au volant d’un véhicule sans assurance, ou encore l’augmentation des délits de fuite, qui seraient impliqués dans 4% des accidents mortels et 8% des accidents corporels, soit une augmentation respective de 2,7 points et 3,4 points en 10 ans. 

Radar tourelle blanc
Amaury Le Scornet
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2021

Les radars automatiques seront bientôt capables de vérifier si les véhicules qui ont été contrôlés ont bien leur contrôle technique à jour, en plus de leurs contrôles habituels.

Les radars automatiques pourront bientôt contrôler la réalisation du contrôle technique

Si depuis le mois d’octobre 2019, les radars automatiques permettent également de vérifier si les véhicules qui ont été contrôlés sont bien couverts par une assurance auto, ces mêmes radars seront bientôt capables de vérifier si le contrôle technique des véhicules a bien été réalisé dans les temps, afin de verbaliser les conducteurs qui ne respecteraient pas le délai maximum de quatre ans après la date d’achat du véhicule neuf pour le premier contrôle technique, puis deux ans entre chaque contrôles techniques.

Comme pour les défauts d’assurance auto, lorsque les usagers de la route seront contrôlés par un radar automatique suite à une infraction au Code de la route, le dispositif automatisé fera parvenir les informations liées aux véhicules contrevenants aux services concernés, qui vérifieront si le contrôle technique du véhicule est à jour. Même si le conducteur justifie d’un rendez-vous dans un centre de contrôle technique dans les jours qui suivent le contrôle radar ou un éventuel contrôle de police, celui-ci sera toujours en infraction.

Quelles sont les sanctions en cas d’absence de contrôle technique à jour ?

Si l’absence de contrôle technique à jour n’entraîne pas de perte de points pour le conducteur contrôlé, le propriétaire de la voiture recevra tout de même une contravention de quatrième classe comprenant notamment une amende forfaitaire de 135 euros, dont le montant pourra être minoré à 90 euros en cas de paiement rapide et majoré à 375 euros en cas de retard dans le paiement. 

Enfin, si jamais le véhicule en défaut de contrôle technique devait être impliqué dans un accident de la route, leur compagnie d’assurance auto pourrait refuser de régler les frais liés aux réparations mécaniques à réaliser sur la voiture du fait de cette absence de contrôle technique à jour.

Jusqu’à 10 millions de véhicules concernés par l’absence de contrôle technique à jour

Si la mise en œuvre des vérifications liées au respect des délais de réalisation du contrôle technique est importante, c’est que de nombreux automobilistes circuleraient au volant d’une voiture sans contrôle technique valide. Si le CNPA évoque un chiffre de 560 000 véhicules qui roulaient chaque année sans que leur contrôle technique ait été réalisé dans les temps, les professionnels de la sécurité routière estiment que 40% des usagers de la route font passer leur contrôle technique en retard, ce qui correspondrait à 10 millions de véhicules roulant sans un contrôle technique à jour. Ce sont donc potentiellement 10 millions de véhicules dont l’état mécanique pourrait être défaillant, et qui seraient susceptibles de représenter un danger pour leur conducteur comme pour les autres usagers qu’ils croisent durant leurs trajets.

Affichage lumineux des vitesses sur une autoroute des Pays-Bas
Léa Doumerc
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2021

Les réseaux privés autoroutiers APRR et ASF devraient augmenter respectivement leurs prix de 2,05% et 2,19% dès février 2022 suite à la révision annuelle des tarifs. Ce n’est pas une excellente nouvelle pour les automobilistes, qui ont déjà subi une augmentation de presque 0,5% en 2021. Les deux facteurs qui influent sur l’augmentation des tarifs routiers sont l’inflation et les travaux effectués au cours de l’année.

Une augmentation calée sur l’inflation

Selon les dires des sociétés concessionnaires, l’augmentation des tarifs autoroutiers ne sera pas supérieure à l’inflation, ce qui n’est pas forcément rassurant puisque cette dernière est passée de 1,2% sur un an en juillet à 2,8% en novembre, notamment à cause de la hausse des prix de l’énergie. Cette hausse se retrouve notamment dans les prix des péages.

La revue annuelle tarifaire des autoroutes n’a pas encore été confirmée par le gouvernement. 

De minces progrès depuis 2019

Le mouvement des Gilets Jaunes en 2019 avait poussé le gouvernement à obtenir une baisse de près de 30% des tarifs pour les conducteurs réguliers, suite à des négociations complexes avec les sociétés d’autoroutes. En effet, ces dernières sont privatisées depuis les années 2000. Ce n’est pas l’Etat qui fixe les prix : la hausse annuelle est impactée par l’inflation et les travaux réalisés chaque année, ce qui pousse les sociétés autoroutières à demander une augmentation des prix payés par les conducteurs, qui doit être ensuite validée par le gouvernement. Les compromis sont de mise dans ce genre de situation.

Jeune conducteur circulant en ville
Amaury Le Scornet
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2021

Dans l’édition 2021 de son baromètre annuel “Evolution de la mobilité des actifs français”, réalisée avec l’Ifop, le loueur Alphabet France met en avant la progression de la voiture comme moyen de locomotion privilégié des français pour se rendre sur leur lieu de travail, au détriment notamment des transports en commun.

76% des Français actifs prennent leur voiture pour rejoindre leur lieu de travail

Les trois quarts des Français prennent leur voiture pour rejoindre leur lieu de travail. Si le taux d’actifs utilisant leur automobile pour aller travailler n’avait fait que baisser entre 2017, période durant laquelle ils étaient 81% à prendre leur voiture et 2019, où ils n’étaient plus que 72%, la crise sanitaire a, semble-t-il, participé au regain d’intérêt des usagers de la route pour leur véhicule personnel. C’est en 2020 que la préférence de l’usage de la voiture par rapport à d’autres modes de déplacements était repartie pour la première fois à la hausse, atteignant directement le seuil de 76%. Des chiffres qui se sont donc stabilisés durant l’année 2021.

Néanmoins, si le baromètre constate une stabilité de l’utilisation de la voiture, il convient de noter une baisse de 6% de l’usage des véhicules de fonction en seulement un an. Si 18% des actifs bénéficiaient une voiture de fonction pour réaliser les trajets jusqu’à leur lieu de travail en 2020, ils ne sont plus que 12% en 2021.

Un nombre d’automobilistes stable mais une baisse d’attractivité pour les transports en commun

Si le nombre d'usagers de la route prenant leur voiture pour rejoindre leur lieu de travail reste stable, d’autres modes de déplacements ont vu leurs chiffres baisser entre 2020 et 2021. C’est notamment le cas des transports en commun, qui ne sont privilégiés que par 20% des actifs interrogés. Mais si les taux d’adoption des transports en commun n’ont fait que baisser depuis 2018, le choix de prendre les transports en commun ou non est directement associé à l’environnement urbain dans lequel les usagers évoluent. Ainsi, la part des usagers prenant les transports en commun passe à 34% pour les actifs vivant dans une agglomération de plus de 100 000 habitants.

De nombreux actifs pointent les effets négatifs des trajets quotidiens sur leur qualité de vie

Si tous les actifs Français ne privilégient pas les mêmes formes de mobilité pour rejoindre leur lieu de travail, ils sont néanmoins presqu’un français sur quatre (24%) à indiquer que les trajets quotidiens qu’ils doivent réaliser jusqu’à leur lieu de travail ont un impact négatif sur leur qualité de vie. Cet impact se traduit par le stress généré par ces trajets (pour 50%), mais surtout par le temps perdu chaque jour que cela représente pour eux (67%).

Exemple de velo electrique
Amaury Le Scornet
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2021

Dans une étude réalisée récemment par IPSOS pour Vinci Autoroute auprès d’un panel de 4 000 personnes dont la finalité était de mieux comprendre l’évolution des mentalités autour de la mobilité, 9 français sur 10 déclarent notamment souhaiter réduire l’impact écologique de leurs déplacements au quotidien.

90% des Français actifs veulent réduire l’impact écologique de leurs déplacements

D’après l’étude menée par Ipsos, les Français expriment une très forte prise de conscience quant aux enjeux écologiques. Pas moins de 90% des actifs interrogés souhaitent réduire les émissions de gaz à effet de serre provoquées par leurs déplacements et 71% d’entre eux estiment que cela est effectivement possible.

Plus d’un actif sur deux (55%) se donne moins de 5 ans pour passer à des modes de déplacements plus respectueux de l’environnement et un peu plus d’un quart des actifs se donne même moins de deux ans pour y parvenir (28%).

Pour réaliser cette transition vers des modes de déplacements moins polluants, les Français privilégient majoritairement l’achat d’un vélo électrique, notamment dans le cadre de leurs trajets entre leur domicile et leur lieu de travail.

La voiture reste néanmoins le mode de déplacement privilégié des Français

Si l’envie exprimée par les Français de réduire l’impact environnemental de leurs déplacements est sincère et que le passage d’un véhicule thermique à un véhicule électrique tend à se concrétiser chez les usagers (20% ayant prévu d’acheter une voiture électrique d’ici 5 ans), il faut néanmoins noter que les Français ont majoritairement gardé les mêmes habitudes de déplacement que celles observées avant la crise sanitaire. 65% des actifs continuent d’utiliser leur voiture personnelle pour réaliser leurs trajets domicile-lieu de travail. Ces usagers craignent qu’un retour à une vie plus normale entraîne, pour 55% d’entre eux, un retour de la pollution et pour 50% d'entre eux le retour des bouchons. 

Des mesures concrètes permettraient d’accélérer la décision d’un passage du thermique à l’électrique

Pour ces usagers, une application plus importante de certaines mesures incitatives les rendrait plus aptes à se tourner rapidement vers l’achat d’un véhicule électrique. 73% des personnes interrogées disent que l’entrée d’un bonus écologique plus important les inciterait à se tourner vers un véhicule électrique. La question des bornes de rechargement est également cruciale pour les futurs acquéreurs de véhicules électriques. Ainsi, 68% des conducteurs déclarent qu’ils seraient prêts à acheter plus rapidement une voiture électrique si le réseau de bornes de rechargement était plus important sur l’ensemble du territoire.

L’étude Ipsos pour Vinci Autoroute.