Les voitures-radar privatisées : 47 millions d’euros de bénéfice par an attendus après 2021

D’après les chiffres publiés par la Ligue de défense des conducteurs, les voitures radars privatisées seraient d’une efficacité redoutable pour remettre des contraventions aux usagers commettant des excès de vitesse, comme le prouvent les bénéfices nets importants récupérés par l’État grâce à chacun de ces véhicules.

Qu’est-ce qu’une voiture-radar ?

Les voitures radars sont des voitures banalisées conduites soit par des agents de la fonction publique, soit par des salariés de sociétés privées mandatées par l’État.

La principale spécificité liée aux voitures radars est qu’elles embarquent un dispositif de contrôle de la vitesse braqué sur l’aile gauche du véhicule qui peut contrôler la vitesse des véhicules circulant à côté de la voiture radar et les verbaliser sans émettre de flash visible.

Une forte disparité des résultats entre voiture-radar conduite par un agent de l’état et voiture-radar conduite par un employé

D’après les chiffres présentés par la Ligue de défense des conducteurs, une voiture-radar banalisée conduite par un policier ou par un gendarme circulerait en moyenne 1h12 par jour, soit 438h par an. Avec un rendement de 0,46 PV par heure, les voitures-radar conduites par des agents de forces de l’ordre permettraient de générer un chiffre d'affaires de 12 600 euros par voiture-radar.

Du côté des voitures-radar privatisées, de leur côté, circulent quotidiennement environ 5h30 par jour, pour un rendement de 2,09 PV à l’heure. En suivant les mêmes bases que pour les voitures-radar conduites par des policiers ou des gendarmes, une seule voiture-radar privatisée permet de générer quelque 262 200 euros de bénéfice à l’année, soit 20 fois plus que les voitures conduites par des policiers ou des gendarmes. Une fois les différents coûts liés aux véhicules retirés, il en ressort un bénéfice net de 194 000 euros par an et par voiture-radar privatisée.

223 voitures radars privatisées en 2021, puis 450 dans les années qui suivront

Sur les 3 665 radars “vitesse” présents sur l’ensemble du territoire, 402 appartiennent actuellement à la catégorie des voitures-radar, dont 40 voitures-radar privatisées qui ont rapporté à elles seules en 2020 pas moins de 10,5 millions d’euros. 

L’État prévoit qu’à la fin de l’année 2021, ce seront d’abord 223 voitures-radar privatisées qui seront en circulation sur tout le territoire, ce qui générera un chiffre d’affaires dépassant les 47 millions d’euros. Le nombre de voitures-radar en circulation devra d’ailleurs encore augmenter dans les années qui viennent pour atteindre 450 véhicules, ce qui représentera un total de 118 millions d’euros. 

Et l’impact écologique de ces voitures-radar dans tout ça …

L’un des principaux défauts des voitures-radar et que souligne avec justesse la Ligue de défense des conducteurs tient dans le fait que pour pouvoir verbaliser d’autres véhicules, les voitures-radar doivent elles-mêmes circuler. En parcourant 140 000 kilomètres chaque année, une voiture-radar rejette à elle seule 15 tonnes de CO2. Une fois que les 223 véhicules seront en circulation en 2021, ceux-ci rejetteront pas moins de 3 400 tonnes de CO2 par an, puis 6 900 tonnes lorsque 450 voitures-radar privatisées parcourront les routes de tout l’hexagone. La ligue de défense des conducteurs pointe tout particulièrement du doigt ce système bien trop polluant à l’heure où le gouvernement fait la chasse aux rejets de CO2 émis par les automobilistes.