La conduite accompagnée (ou AAC) est un dispositif d’apprentissage anticipé du permis de conduire qui offre aux jeunes conducteurs l’opportunité d’acquérir de l’expérience sur les routes du territoire national, avant de passer l’épreuve pratique du permis. Mais cette période de formation spécifique implique aussi des limitations de vitesse bien précises. Voici tout ce que les candidats et leurs accompagnateurs doivent savoir pour respecter le code de la route, éviter les sanctions et conduire en toute sécurité.
Pourquoi la vitesse est-elle limitée en conduite accompagnée ?
Les apprentis conducteurs, aussi appelés candidats à la conduite AAC, sont encore en phase de formation. Leur expérience au volant est en construction. Pour cette raison, des règles spécifiques sont imposées afin de garantir la sécurité routière de tous les usagers de la route. Ces limitations de vitesse sont les mêmes que celles appliquées durant la période probatoire suivant l’obtention du permis, mais la durée minimum de cette période est réduite à deux ans pour les élèves ayant suivi l’AAC, contre trois ans en formation traditionnelle.
Quiz pour tester vos connaissances sur les limitations de vitesse en conduite accompagnée :
Les mêmes limitations de vitesse lors de la conduite accompagnée que durant la période probatoire
Comme tous les autres candidats se formant en vue de décrocher leur examen du permis de conduire, les apprentis conducteurs réalisant une partie de leur formation grâce à la conduite accompagnée doivent respecter certaines limitations de vitesse spécifiques. Ces usagers de la route et leurs accompagnateurs n’ont cependant pas à s’en faire. En effet, les limitations sont les mêmes pour tous les candidats, que ce soit durant leur formation mais aussi après, puisque ces réductions de la vitesse maximale autorisée s’appliquent aussi durant leur période probatoire. Les jeunes usagers se formant grâce à l’AAC y seront cependant soumis moins longtemps, puisque leur période probatoire ne durera que deux ans au lieu des trois années en vigueur pour les autres types de formations.
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Quelles sont les limitations de vitesse en conduite accompagnée ?
Les limitations de vitesse pour les apprentis conducteurs dépendent du type de voie empruntée. Voici les vitesses maximales autorisées en France dans le cadre de la conduite AAC :
À noter : les vitesses peuvent être abaissées en cas de temps de pluie, de conditions particulières (circulation dense, environnement accidenté) ou de signalisation spécifique.
Les limitations de vitesse en agglomération durant l’apprentissage anticipé de la conduite (ou AAC)
Comme pour tous les autres usagers de la route, la vitesse maximale à laquelle les apprentis conducteurs peuvent circuler en agglomération est de 50 km/h. Néanmoins, ceux-ci peuvent être amenés à devoir réduire leur vitesse lorsqu’ils circulent en agglomération :
- s’ils rencontrent des éléments de signalisation indiquant un abaissement permanent ou ponctuel de la vitesse maximale
- si la configuration de la voie les oblige à réduire leur vitesse pour mieux anticiper l’approche d’autres usagers de la route
Quelle que soit la limite de vitesse en vigueur le long de la rue qu’ils suivent, les jeunes conducteurs doivent être capables de rester maîtres de leur véhicule dans toutes les situations, ce qui implique généralement une réduction de sa vitesse afin de pouvoir étudier au mieux son environnement de conduite.
Les limitations de vitesse hors agglomération durant l’apprentissage anticipé de la conduite
Les vitesses sont plus basses que pour un conducteur confirmé. Sur les routes nationales ou départementales, la vitesse est limitée à 80 km/h, même si certaines sections permettent aux autres conducteurs de rouler jusqu’à 90 km/h.
Limitations de vitesse sur les autoroutes
Parmi les limitations de vitesse venant directement à l’esprit des usagers de la route lorsque ceux-ci pensent aux usagers suivant la conduite accompagnée, celles observées le long des autoroutes sont généralement les plus connues.
Lorsqu’un candidat suivant l’AAC circule le long d’une autoroute, celui-ci doit impérativement respecter une limitation de 110 km/h au maximum lorsqu’il roule sur une voie d’autoroute limitée à 130 km/h pour les automobilistes confirmés, et 100 km/h sur les sections d’autoroute limitées à 110 km/h pour les autres conducteurs. Cela garantit une meilleure sécurité et réduit les risques d’accident pour un conducteur novice.
Limitations de vitesse sur les autres types de routes
Les autoroutes ne sont cependant pas les seules voies de circulation situées en dehors des agglomérations et le long desquelles les jeunes automobilistes doivent respecter des limitations spécifiques. Ainsi, ces usagers qui doivent encore se forger une certaine expérience sont limités à :
- 100 km/h le long des routes comportant deux chaussées séparées par un terre-plein central
- 80 km/h le long des routes départementales et nationales, peu importe si elles comportent deux voies affectées au même sens de circulation (auquel cas les autres usagers pourront circuler jusqu’à 90 km/h sur la voie de gauche) ou une seule voie de chaque côté (la limitation à 80 km/h s’appliquant alors à tous)
Limitations de vitesse en cas de brouillard
Enfin, il n’est pas rare que des apprentis conducteurs se retrouvent à circuler en plein brouillard durant leur formation dispensée par un accompagnateur. Dans ce cas de figure, peu importe le type de voie que ces usagers empruntent, si la visibilité autour d’eux est inférieure à 50 mètres alors ils ne pourront pas circuler au-dessus de 50 km/h tant qu’ils seront pris dans ce brouillard.
Quelle vitesse avec une remorque en conduite accompagnée ?
Si l’élève conduit un véhicule tractant une remorque dont le PTAC (poids total autorisé en charge) dépasse 750 kg, la vitesse maximale autorisée peut être abaissée. Ces cas spécifiques sont à vérifier avec l’auto-école et les textes du code de la route.
Que risque-t-on en cas d’excès de vitesse pendant l’AAC ?
Même si l’apprenti conducteur n’a pas encore obtenu son permis de conduire, les sanctions pour un excès de vitesse en AAC peuvent être sévères. C’est en effet l’accompagnateur, tenu d’assurer le respect des règles, qui encourt :
- une amende forfaitaire (variant selon le dépassement constaté),
- un retrait de points (de 1 à 6 points sur son permis),
- une rétention ou suspension du permis dans les cas graves,
- voire une responsabilité pénale si l'infraction implique un accident ou des blessures.
Si les apprentis conducteurs pourront, en fonction de leurs moyens, payer l’amende forfaitaire qui accompagnera leur contravention, les points qui devraient être retirés sur leur permis de conduire seront alors ôtés du permis de leur accompagnateur.
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