Le sport automobile traverse une période économique difficile suite à la pandémie qui touche de nombreux secteurs. S'ajoutent à cela les transitions écologique et technologique qui viennent bouleverser nos quotidiens. Les mobilités, repensées pour être plus propres et plus autonomes, mettent en danger le schéma actuel dans lequel se trouve la course automobile, qui va être obligée de revoir son mode de fonctionnement. L’arrivée de véhicules de course électriques démontre un grand pas vers une nouvelle manière de pratiquer les sports automobiles autour du monde.

Définition course automobile

Une compétition automobile est une course réglementée lors de laquelle des pilotes viennent s’affronter à bord de voitures spécialement conçues pour la vitesse.

L’ère de l’électrique prépare son entrée

Tandis que les véhicules électriques se multiplient dans nos quotidiens avec les voitures de particuliers mais également les taxis électriques, le secteur du sport automobile vit lui aussi une remise en question : comment continuer à réaliser des courses tout en respectant l’environnement ? En 2020, le nombre de véhicules électriques vendus à des particuliers a doublé en comparaison à l’année précédente, passant d’environ 40 000 véhicules vendus en 2019 à plus de 100 000 en 2020.

Ces statistiques ne peuvent être plus claires : la course automobile doit-elle aussi se mettre à l’électrique, autant pour réduire les émissions de CO2 de ses véhicules que pour garder son public qui lui-même se convertit peu à peu à des mobilités plus propres.

L’arrivée de la Formule E en 2014 marquait déjà la préparation à l’ère électrique. La Formule E est une course constituée de voitures qui sont équipées de moteurs électriques. Les acteurs du secteur ont conscience des enjeux et agissent en conséquence : la célèbre marque Cupra, constructeur spécialisé dans la conduite sportive, créait il y a quelques années déjà la première voiture de course 100% électrique. Un véritable bolide silencieux au design raffiné et élégant.

Si les constructeurs sportifs automobiles sont concernés par ces changements, les organisateurs des événements le sont également : leur rôle premier est de porter la transition écologique à l’avant de la scène tout en réussissant à organiser des courses automobiles attrayantes pour les fans. C’est aussi un excellent moyen de mettre l’utilisation des véhicules électriques en avant. L’événement Extreme E qui prendra place en avril 2021 est un bel exemple de l’adaptation du domaine du sport automobile : ce rallye tout-terrain ne sera composé que de véhicules électriques, mais pas des moindres. Le SUV phare de la course est l’Odyssey 21 et est capable de passer de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Cette prouesse technique démontre que l’ère de l’électrique n’est en aucun cas un frein au développement et à la modernisation du sport automobile, mais au contraire un levier essentiel pour le futur de cette discipline.

Les véhicules autonomes ne sont pas en reste

Le développement des véhicules autonomes ne cesse de croître : l’ère des taxis sans chauffeur ne saurait tarder, grâce à la mise au point de divers systèmes d’intelligence artificielle. Cela peut sembler improbable, mais cette nouvelle technologie pourrait bien affecter les courses automobiles qui sont intéressées par la création de nouveau genre de compétitions… sans chauffeurs.

La Roborace en est le meilleur exemple. Ce concept a été lancé dans le cadre privé en 2015 et faisait office de test avant de le dévoiler au grand public. Des véhicules autonomes électriques s’affrontent dans cette course qui se déroule sans humains au volant. En ce moment même, une ultime session de test est en cours mais le système des voitures n’est pas encore totalement au point comme l’a démontré un accident inexplicable en octobre 2019, lorsqu’un véhicule s’est crashé sur un mur.

A terme, les courses automobiles pourraient être le résultat d’une semi-réalité, faisant circuler des voitures autonomes sur des circuits où apparaissent des obstacles en réalité augmentée, à mi-chemin entre la simulation numérique et la course traditionnelle. Pour continuer sur la voie de l’interaction, on peut également imaginer que les spectateurs pourront avoir une influence directe sur les épreuves de la course en modifiant les options et les challenges que les véhicules devront relever ou en ajoutant des embûches sur les parcours comme des changements de météo (fictive). De quoi s’amuser sans limite… Reste à savoir si les humains et les intelligences artificielles finiront par s’affronter sur la même piste.

Voitures volantes : des courses à l’essai

Comme si les voitures électriques et autonomes ne suffisaient pas, plusieurs entreprises travaillent actuellement sur le projet de la mobilité aérienne ou UAM. Autrement dit, des voitures “volantes” silencieuses et électriques ressemblant à des drones. Cette idée est pour l’instant destinée à la création de taxis volants d’ici 2025 sur certaines métropoles. Les start-ups automobiles s’intéressent elles aussi à ce concept : pourquoi ne pas créer des courses de voitures volantes ? L’entreprise australienne Airspeeder tente depuis 2018 d' organiser la première course de voitures volantes ou Formule 1 des airs, grâce à des drones quadricoptères dans lesquels prendraient place les pilotes. En France, l’entreprise MACA souhaite organiser une course du même type avec des véhicules équipés de moteurs à hydrogène.

On pourrait croire que les aspects techniques posent des limites à ce type de projet, mais c’est surtout l’envergure financière et les sponsors qui sont difficiles à trouver. Néanmoins, il faut admettre que ce genre de nouveautés technologiques sera monnaie courante dans quelques années.

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