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- Les français prennent moins les transports en commun : covid-19

Pourquoi les français évitent-ils les transports en commun depuis la crise sanitaire ?
Une étude a été menée par l’observatoire des mobilités émergentes en octobre, juste avant le deuxième confinement, afin d’étudier les comportements des français concernant l’usage des transports en commun et autres moyens de transport. Il s’avère que la population met un point d’honneur à éviter les transports publics depuis le début de la pandémie.
Définition observatoire des mobilités émergentes
L’observatoire des mobilités émergentes sert à observer, analyser et mesurer les pratiques de mobilité émergentes des individus dans le temps, ainsi qu’à comprendre leurs attitudes et déterminer quels sont les facteurs à l’origine de leurs comportements et des changements provoqués par certains évènements.
L’augmentation du télétravail et des achats en ligne
“Restez chez vous”, ces 3 mots résonnent dans nos oreilles depuis maintenant plus d’un an. La crise sanitaire actuelle bouleverse peu à peu nos habitudes, notamment concernant les déplacements. En octobre 2020, un peu avant le deuxième confinement, l’Observatoire des mobilités émergentes a décidé de réaliser une étude sur un échantillon de 4500 personnes représentatif de la population française. Les sujets de l’enquête étaient âgés de 18 à 75 ans.
En premier lieu, on observe que 55% de la population étudiée limitait encore ses déplacements en octobre, plusieurs mois après la fin du premier confinement. 19% des français restaient confinés et les 25% restants avaient repris une vie normale. Le télétravail s’est prolongé pour la plupart des entreprises, et pour 43% des personnes qui sont retournées au bureau et donc se sont déplacées, c’est parce que leur employeur était réticent au télétravail. Sans cette contrainte, presque la moitié des français de retour au travail auraient choisi de rester à la maison. Une petite portion de français a choisi de retourner sur site car ils n’avaient pas des conditions optimales pour travailler à la maison (26%). Pour les travailleurs restants, la moitié ne pouvait pas effectuer ses tâches à la maison, et le reste préférait travailler au bureau. En temps normal, les achats de première nécessité comme les courses alimentaires sont également des facteurs de mobilité importants : des déplacements hebdomadaires sont quasi indispensables pour remplir un frigo.
17% des personnes interrogées déclarent avoir utilisé l’usage du drive plus souvent qu’avant la pandémie pour faire leurs courses.
Travailler et faire ses courses sont deux activités importantes dans notre quotidien, qui requièrent de nombreux déplacements. Le fait que ces modèles se trouvent modifiés influe directement sur les modes de déplacement des français ainsi que la fréquence à laquelle ils se déplacent.
D’autres moyens de transports privilégiés
La crise sanitaire liée à la covid-19 a rendu les français méfiants et craintifs d’attraper le virus. Beaucoup ne font pas confiance aux autres usagers en ce qui concerne le port du masque ainsi que l’hygiène des mains.
Les transports en commun ont clairement perdu leur popularité depuis la pandémie : leur usage est en baisse de 15% par rapport à avant la crise sanitaire, alors que la marche est en hausse de 27%, remportant le prix du moyen de déplacement le plus utilisé par les français interrogés en octobre.
En deuxième et troisième position, le vélo et la voiture personnelle sont les plus utilisés également. Ces 3 moyens de déplacement ont connu un solde d’évolution positif, contrairement aux VTC, au covoiturage, au TGV et aux transports collectifs urbains qui ont un solde d’évolution négatif. Ceci est lié à la limitation des déplacements, mais également à la crainte des usagers de se “mélanger” avec d’autres.
63% des personnes interrogées sont claires : elles évitent délibérément les transports en commun pour privilégier d’autres modes de déplacement. En plus de ne pas faire confiance aux autres usagers, les français sont aussi méfiants envers les compagnies de transport en ce qui concerne la sécurité sanitaire des véhicules (nettoyage, désinfection, mesures de distanciation... ).
En conclusion, la mobilité des français s’oriente vers un mode de déplacement individuel, ce qui n’est pas avantageux pour les transports collectifs. La voiture ressort gagnante de ces bouleversements, semblant répondre aux exigences de sécurité sanitaire prônées par le gouvernement.