Le jeudi 18 mars 2021, le prix de l’amende pour fraude au péage s’est vu multiplié par 5. Les sociétés d’autoroute et le gouvernement ont fait le choix d’augmenter considérablement le tarif afin de décourager les automobilistes les plus récalcitrants.

Un processus exponentiel

Normalement fixée à 75 euros, l’amende pour fraude au péage a vu son prix quintupler courant mars 2021, passant désormais à 375 euros. Le but ? Obliger les automobilistes à payer et les dissuader de coller le véhicule de devant pour passer sous la barrière afin d’éviter de payer l’autoroute, dont les prix peuvent parfois être très chers. A ces 375 euros, il faut ajouter 90 euros de frais de dossier, qui coûtaient 20 euros auparavant.

Si un automobiliste décide de frauder un péage avec barrière, voici les différentes étapes prévues dorénavant :

L’automobiliste va recevoir tout d’abord un courrier pour régler le montant du péage et les frais de dossier de 90 euros.
Ce paiement doit être effectué dans les deux mois suivant la réception du courrier. Le cas échéant, une amende de 375 euros lui sera alors envoyée.
En cas de non paiement de cette amende, les prix peuvent aller jusqu’à 7500 euros.

La fraude au péage peut aussi impliquer une peine de prison avec sursis. Concernant les péages sans barrière, l'État se montre plus clément en imposant des frais de dossier de seulement 10 euros en cas de paiement 15 jours après le signalement de la fraude. Ces frais passent ensuite à 90 euros en cas de non paiement sous les 15 jours, et l’amende de 375 euros est appliquée après 45 jours. De plus, il s’avère que l’état souhaite bloquer la vente des véhicules qui n’auraient pas réglé une amende pour cause de fraude au péage. Les cas de non-paiement sur les autoroutes sont plutôt rares, car ils concernent en moyenne 2 automobilistes sur 1.000.

Une lutte contre la fraude

Tous les moyens sont bons pour lutter contre les fraudeurs de péage : certaines sociétés d’autoroute comme AREA ont mis en place plusieurs techniques comme l’analyse du temps de parcours des véhicules, afin de vérifier si le temps passé sur chaque trajet est cohérent en comparaison avec le nombre de kilomètres effectués. Cela permet de détecter les fraudeurs manipulant les tickets et les badges de télépéage. Le développement des nouvelles technologies et des vidéos-surveillance est aussi très efficace pour détecter les passages forcés à la barrière.

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