Une étude dévoile les chiffres effrayants de l’usage du téléphone portable au volant sur autoroute

Une étude réalisée par le CEREMA à la demande de l’Association des sociétés françaises d’autoroute dévoile les chiffres de l’usage du téléphone portable chez les conducteurs circulant sur autoroute. 

1 chauffeur de poids lourd sur 7 et un automobiliste sur 12 conduit avec son smartphone en main sur autoroute

Les données relevées par le CEREMA à la demande de l’ASFA ont démontré que sur les 7400 véhicules appartenant à l’échantillon étudié entre mai et juin 2021, 799 usagers de la route conduisent avec un smartphone au volant, ce qui représente pas moins de 11% du panel étudié. 

Ces 799 usagers conduisant avec un smartphone à la main représentaient 8% des conducteurs de véhicules légers et 14% des chauffeurs de poids lourds. Une partie de l’étude menée sur l’autoroute A1 montre également qu’en plus des chauffeurs routiers qui conduisent en tenant leur téléphone portable à la main, 13% des conducteurs de poids lourds ne regardent pas la route quand ils conduisent (leur attention étant majoritairement concentrée sur des écrans fixés sur leur tableau de bord). Au total, c’est un chauffeur routier sur quatre qui faisait preuve d’inattention sur l’autoroute A1.

Rappel sur les risques engendrés par la conduite avec un smartphone

Depuis quelques années, le nombre d’études concernant la dangerosité de l’usage d’un téléphone portable dans le cadre d’un trajet sur autoroute a fortement augmenté. Ceci est principalement dû au fait que l’usage d’un smartphone au volant se fait de plus en plus fréquent, notamment sur autoroute, ce qui engendre de nouvelles formes de dangers pour les usagers de la route.

16% des accidents mortels ayant lieu sur autoroute sont dorénavant liés à l’usage d’un téléphone portable. Si les téléphones sont aussi dangereux pour les conducteurs, c’est parce qu’il s’agit du seul dispositif cumulant les quatre sources de distraction au volant : 

• distraction visuelle car il pousse le conducteur à quitter la route des yeux pour le consulter
• distraction cognitive car l’usager doit se concentrer sur la conversation ou sur les informations affichées sur l’écran plutôt que sur sa conduite
• distraction auditive car le conducteur aura tendance à se concentrer sur les sons sortant du téléphones plutôt que sur les bruits extérieurs, qui peuvent pourtant annoncer la présence d’un danger
• distraction physique puisque l’utilisateur qui tient son téléphone à la main n’a plus les deux mains sur son volant

Toutes ces sources de distractions peuvent entraîner des augmentations du temps de réaction des usagers ainsi que des difficultés à réaliser des manoeuvres d'évitement lorsque celles-ci s’avèrent nécessaires, ce qui entraîne une augmentation du risque d’accident ou de suraccident.