La maire de Paris Anne Hidalgo l’avait promis lors de sa campagne et était soutenue par les écologistes : la ville de Paris est destinée à passer à 30 km/h sur la plupart de ses routes, à l’exception de quelques tronçons épargnés. Cette décision devrait prendre effet au plus tard au début de l’année 2022. Les franciliens interrogés ne semblent pas être tous séduits par ce changement, destiné à privilégier les mobilités propres, à réduire le bruit et à faire baisser les émissions de CO2.
Une décision qui ne fait pas l’unanimité
Alors que déjà 60% du territoire parisien est en zone 30, les élus de la ville ont annoncé en ce début mars 2021 le passage à presque toute la métropole à une limitation de 30 km/h d’ici le début de l’année 2022. L’élu David Belliard a organisé une consultation numérique afin de connaître l’avis des franciliens sur le sujet : sur presque 6.000 personnes interrogées, la moitié est pour et la moitié est contre. Evidemment, cette nouvelle ne réjouit pas les habitants des départements de la petite et de la grande couronne venant travailler en ville en voiture ou en moto. En plus de vouloir passer toute la ville en zone 30, la mairie de Paris aimerait limiter le périphérique à 50 km/h, autorisant actuellement une vitesse maximale de 70 km/h.
Si la mesure des 30 km/h a des chances d’être mise en place, l’idée concernant le périphérique n’est pas certaine d’aboutir. Ces décisions impactent les usagers mais aussi certaines organisations comme les forces de l’ordre, qui sont tenues de donner leur accord avant un changement des limitations de vitesse sur les routes dont ils ont la responsabilité. En effet, ces nouvelles modalités peuvent amener des modifications dans leur façon de travailler, comme par exemple un nombre plus accru de contrôles suite à une restriction de la vitesse sur une grande partie du territoire.
Un exemple pris sur d’autres métropoles
Paris n’est pas la première grande ville à initier ce changement : en ce qui concerne le territoire français, Nantes, Toulouse en Grenobles ont déjà adopté la zone 30. En Belgique, Bruxelles est également partisane du mouvement. Les principaux objectifs de cette nouvelle mesure sont d’améliorer la sécurité routière et de rendre les déplacements des piétons ou des cyclistes plus agréables. Tout comme le projet de la réduction des places de stationnement en surface, la réduction de la vitesse vise à prioriser des mobilités douces. Ce plan pourrait aussi influer sur la réduction du bruit. Selon David Belliard, passer les routes de 50 à 30 km/h permettrait de réduire de moitié le bruit qui avoisine les oreilles des franciliens depuis de nombreuses années, autrement dit une réduction de 3 décibels du fond sonore aux abords de la voie.
La vitesse quant à elle est reconnue pour être un facteur important dans les causes d’accident. Les chances de provoquer un accident augmentent de 4% lors d’un excès de vitesse. La distance de freinage est de 14 mètres pour un véhicule roulant à 50 km/h pour seulement 5 mètres concernant une voiture qui se déplace à 30 km/h. Une réduction de la vitesse influerait aussi sur l’espace nécessaire dont les véhicules ont besoin pour circuler : plus la vitesse est basse, plus la chaussée peut être rétrécie. En moyenne, 20 à 50 centimètres pourraient être gagnés afin d’élargir les trottoirs, de créer des pistes cyclables ou encore végétaliser les routes. Cette nouvelle mesure, considérée comme très dure à adopter par certains automobilistes, n’a pas pour but de les restreindre, mais d’être bénéfique à d’autres usagers ainsi qu’à l’environnement.
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adaptée à votre profil de conducteur.
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