L'actualité

L’arrivée en masse de l’électrique dans le secteur automobile remet en cause la mobilité des français. On observe depuis un an une hausse de l’utilisation du processus retrofit, technique qui consiste à convertir son moteur thermique en un moteur électrique. L’autorisation du retrofit sur tous les véhicules sans accord du constructeur ainsi que la prime annoncée par l’état pour la conversion retrofit jouent un rôle dans cette soudaine augmentation d’utilisation.
Définition retrofit :
Le retrofit est un mot anglais qui signifie ‘moderniser, réaménager’. En automobile, cela consiste à changer un moteur thermique contre un moteur électrique afin de rendre un véhicule plus propre.
Adieu moteurs thermiques
Le 3 avril 2020, une nouvelle loi a autorisé le retrofit sur tous les véhicules, sans accord préalable du constructeur de la voiture. Cette décision a été prise en amont des choix environnementaux et des efforts à faire concernant les émissions de gaz à effet de serre, que nous devons absolument réduire pour protéger l’environnement. De cette décision, en découle une utilisation du retrofit plus soutenue chez les automobilistes français.
Arnaud Pigounides est le président de Retrofuture, une entreprise destinée à se lancer dans le retrofit sur le marché français. Il a déclaré dans une interview réalisée par 20 minutes que depuis l’année 2020, 1700 demandes de devis pour un retrofit avaient été faites. Ils ont actuellement 200 pré-commandes, ce qui est très positif et annonce une belle évolution dans les mois à venir.
Une forte demande en provenance des professionnels est liée à l’apparition des zones à faibles émissions dans beaucoup de villes françaises. L’achat de nouveaux véhicules coûtant très cher, les entreprises préfèrent adapter leurs flottes en faisant usage du retrofit.
D’ici 5 ans, 1% du parc automobile français pourrait être converti en véhicule électrique grâce au retrofit. Ce chiffre est petit mais représente près de 400 000 véhicules. Ces prévisions devraient vite évoluer d’ici les dix prochaines années pour atteindre 3%, soit 1,2 millions de véhicules.
Si vous souhaitez convertir votre véhicule à l’électrique, n’hésitez plus et demandez un devis. De plus, l’état est en train de mettre en place une prime au retrofit, pouvant aller jusqu’à 5000 euros selon les conditions d'éligibilité.

Un arrêt du conseil d’État publié le 12 février 2021 a permis de réaffirmer les spécificités permettant de considérer si un agent est victime d’un accident de service ou non.
Des difficultés autour d’un accident de service
En juin 2011, un agent de la fonction publique a subi une incapacité permanente de 15% suite à un accident de la circulation survenu à son domicile alors qu’il s'apprêtait à se rendre à son travail. Après avoir sorti son véhicule sur la voie publique, l’agent en est ressorti et est retourné rapidement à l’intérieur de sa propriété afin de fermer la porte de son garage. C’est à ce moment précis qu’a eu lieu l’accident qui a entraîné un handicap permanent chez l’usager.
Un arrêté du conseil d’État réaffirmant la définition d’un accident de service
Suite à la survenue de l’accident présenté avant, le conseil d’État n’a pas retenu le fait qu’il s’agissait d’un accident de service, puisque l’agent de la fonction publique était retourné chez lui lors de la survenue de l’accident.
Dans son arrêté du 12 février 2021, le conseil d’État estime que le trajet entre le domicile de l’agent et son lieu de travail n’avait pas débuté. Or pour qu’ils soit considéré comme étant un accident de service, il faut que l’accident ayant eu lieu dans le cadre du trajet entre le lieu d’habitation de l’agent et son lieu de travail se déroule après le début effectif dudit trajet.
Le conseil d’État a donc réaffirmé les spécificités d’un accident de service, qui dans le cas d’un accident de la route notamment, doit se produire durant le parcours habituel de l’agent entre son domicile et son lieu de travail, mais également pendant la durée normale de ce même trajet.

L’électrique se développe aussi vite que la diversité de ses réseaux croît à travers l’Europe. Tandis qu’une multitude de véhicules et de façon de les recharger se commercialise, la marque automobile allemande Opel a décidé de mettre au point début 2021 un chargeur universel pouvant se brancher sur toutes les prises existantes, pour la modique somme de 1170 euros.
Charger son véhicule partout en Europe, de différentes façons
Voyager avec une voiture électrique n’est pas de tout repos : en plus d’anticiper son trajet afin de prévoir des temps de recharge, à cause de la faible autonomie du véhicule, il faut en plus s’assurer que les chargeurs sont compatibles avec le système de recharge de sa propre voiture. Une organisation qui peut parfois s’avérer être un casse-tête pour les conducteurs. Afin de résoudre ce problème, la marque Opel a lancé son chargeur universel, la solution à tous les soucis (ou presque!).
Ce chargeur peut s’adapter à plusieurs options de recharge, allant du monophasé à du triphasé avec une performance de chargement maximale de 11 Kw sur un branchement triphasé. Ces systèmes fonctionnent avec des puissances qui varient et ne sont donc pas toujours compatibles selon le potentiel de chargement. Le chargeur Opel peut se brancher n’importe où, à domicile ou sur les routes notamment grâce à ses trois prises différentes :
- Une prise domestique.
- Une prise standard européenne.
- Une prise industrielle CEE.
Le but est de permettre à tous les clients Opel de simplifier la recharge de leur véhicule. Cette action peut aussi permettre l’augmentation d’achat de véhicules électriques, car la recharge et la faible autonomie sont des facteurs décourageants pour beaucoup d’automobilistes qui hésitent encore à se tourner vers l’électrique.

Une nouvelle étude réalisée auprès d’un panel de 1004 usagers de la route représentatif de la population française permet de mettre en avant l’augmentation de vigilance et la baisse de vitesse que pratiquent les conducteurs lorsque ceux-ci sont amenés à rouler à proximité de cyclistes.
Les automobilistes ralentissent et font plus attention à proximité de cyclistes
D’après une étude publiée récemment par le Nouvel Observatoire des Risques Routiers et de la Mobilité, la majorité des automobilistes font preuve de plus de vigilance lorsque leur trajet les amène à circuler face ou à côté d’un cycliste. En effet, si 68% d’entre eux déclarent être plus vigilants à proximité d’un vélo, pas moins de 23% des conducteurs n’hésitent pas à ralentir en approchant d’un vélo. Seulement 8% des conducteurs n’adaptent pas leurs habitudes de conduite lorsque ceux-ci circulent à proximité de cyclistes.
Le cyclisme vu comme une pratique dangereuse
Si les conducteurs font preuve de plus de vigilance lorsqu’ils croisent des cyclistes, c’est majoritairement pour une question de sécurité. En effet, les automobilistes sont 48% à trouver que le cyclisme en ville reste une pratique tout particulièrement dangereuse. Cette vision se retrouve tout particulièrement chez les usagers ne voyageant pas à vélo, qui sont 69% à trouver cette pratique dangereuse, contre seulement 29% des conducteurs circulant à vélo.
Les automobilistes ont globalement une bonne vision du vélo
Si l’aspect sécuritaire est mis en avant par les conducteurs comme raison derrière leur augmentation de vigilance à proximité de vélos, les automobilistes ont également une vision positive du vélo. Ainsi, les conducteurs sont 55% à trouver ce type de déplacement écologique, 44% à le trouver économique et pas moins de 42% à reconnaître les bénéfices pour la santé du cyclisme.

La DSR et l’IGN viennent de mettre en ligne une carte numérique pour faciliter l’organisation des déplacements des transports exceptionnels.
Une cartographie spécifique pour les transports exceptionnels
La Direction de la Sécurité Routière ainsi que l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière viennent de publier une cartographie numérique, libre et gratuite, permettant de prévoir au mieux le trajet d’un futur transport exceptionnel afin d’éviter les retards associés à des obstacles non indiqués sur une carte, par exemple.
Grâce à cette nouvelle carte, accessible en ligne via le site du géoportail : https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/transports-exceptionnels-reseaux-routiers, les transporteurs spécialisés dans les convois exceptionnels peuvent organiser au mieux les trajets de leurs véhicules.
Une carte complète et plus précise que les outils précédents
Alors que les transporteurs devaient auparavant organiser les trajets de leurs convois grâce à des cartes départementales accompagnées des arrêtés préfectoraux associés à chacun des départements traversés, les transporteurs peuvent dorénavant utiliser la carte en ligne comprenant les 5 principaux réseaux routiers ouverts aux véhicules exceptionnels qui traversent la France métropolitaine, ainsi que les différents ouvrages d’art ou obstacles que les convois pourraient être amenés à croiser durant leurs trajets.
Grâce à cette nouvelle carte, les transporteurs spécialisés dans les convois exceptionnels peuvent dorénavant vérifier les différentes descriptions liées à chacun de ces obstacles afin d’intégrer des règles de circulation spécifiques dès la planification du trajet.
L’intégration de ces différentes contraintes permet donc de planifier au mieux le trajet et doit permettre, à terme, la dématérialisation complète des cartes qui doivent obligatoirement être présentes dans le véhicule chargé du convoi exceptionnel, mais également les futurs outils de demande de convois exceptionnels, prévus pour la fin d’année 2022.

Une étude réalisée par l’Argus de l’assurance et Sopra Steria a démontré que la crise sanitaire a changé la relation français-assureurs en termes d’attentes et de prise de décisions. Les conducteurs dont les véhicules sont restés au garage entre mars et mai 2020 sans bénéficier de remise sur leur assurance ne souhaitent pas se laisser faire, et près d’un français sur cinq s’est intéressé de plus près aux conditions de son contrat.
Une perception des assureurs qui reste intacte
Malgré ce bouleversement dans les désirs des français, il s’avère que leur perception n’a pas changé et que la réputation des assureurs reste intacte malgré les aléas de la crise sanitaire. Moins de 8% des personnes interrogées estiment que l’image de leur assureur s’est dégradée à leurs yeux concernant l’assurance auto. Malgré tout, le manque de soutien de la part des assureurs s’est fait ressentir, notamment concernant les rendez-vous manqués avec les particuliers.
Les plus de 53 ans représentent plus de 15% des assurés insatisfaits, toutes assurances confondues.
Le confinement a permis à près de 20% des français de se renseigner plus amplement sur leur contrat d’assurance et d’en ré-étudier le prix, les garanties, les avantages… et les inconvénients. De cette analyse en ressort une tendance : 13% des personnes interrogées souhaitent changer d’assurance dans les prochains mois, dont 22% des 18-35 ans qui comptent changer d’assurance auto.
Des attentes plus élevées et une prise de confiance de la part des français
Une majeure partie de la population française n’a pas changé sa perception envers son assureur, mais ce n’est pas pour autant que les attentes des consommateurs n’ont pas évolué.
3 critères ayant pris de l’importance se dégagent de l’étude menée auprès des assurés : le prix, le niveau de réactivité des assureurs, la qualité des garanties. L’importance du conseil des assureurs ainsi que l’accompagnement et l’accès à des services digitaux sont également des tendances qui ressortent.
Les assureurs ont donc intérêt à suivre les tendances et procurer à leurs clients un service irréprochable pour les fidéliser, au risque de les voir partir vers la concurrence.

Un projet de loi en Espagne est préparé pour le mois de mai 2021 par le ministère des Transports qui souhaite rendre le gilet airbag obligatoire pour les motards. Cette action pourrait avoir des répercussions en Europe et notamment en France si elle est adoptée par le gouvernement espagnol.
Un début d’année mouvementé pour les motards
En ce début d’année 2021, les motards ne sont pas laissés en paix : plusieurs projets, comme l’obligation du contrôle technique, les modifications de l’expérimentation circulation inter-file ou encore la potentielle obligation de porter un gilet airbag ne semble pas plaire aux conducteurs de deux-roues.
Les deux-roues font partie des usagers les plus vulnérables sur la route : sans carrosserie comme protection, les dégâts sont réels : en France, un motard a 20 fois plus de probabilité d’être tué qu’un conducteur de voiture lors d’une collision. Les conducteurs de deux-roues représentent 23% des personnes tuées sur la route alors qu’ils ne correspondent qu’à 1,5% du trafic.
Dans cette optique, la question du gilet airbag obligatoire se pose et est actuellement étudiée très sérieusement par le gouvernement espagnol. Les motards espagnols interrogés sont tranchants : sur près de 3000 personnes interrogées, 66% sont réfractaires à cette obligation. Il va sans dire que les motards français sont certainement du même avis.
L’efficacité d’un gilet airbag pour les motards
Malgré les critiques, l’airbag moto est d’une efficacité redoutable, notamment pour protéger les vertèbres cervicales, la cage thoracique, les vertèbres dorsales et et les vertèbres lombaires. Des zones sensibles qui peuvent causer la paralysie du corps en étant touchées.
La protection du gilet airbag n’est pas à prouver aux motards, mais le caractère obligatoire du projet les rend réticents. Le prix fait aussi partie des facteurs de rejet, même si les équipements de sécurité deviennent de moins en moins chers. Le prix moyen d’un gilet airbag pour moto est tout de même de 400 euros. Un tarif non négligeable qui n’est pas accessible à tous.

Initiative du Gouvernement datant du 17 mars 2021, le microcrédit est destiné aux ménages ne pouvant bénéficier de crédits bancaires à cause de leurs trop faibles revenus. Cette aide sert à financer l’achat de véhicules moins polluants, dans le cadre de la transition énergétique.
Un microcrédit cumulable avec la prime à la conversion et le bonus écologique
L’achat des véhicules moins polluants comme les voitures hybrides ou électriques coûte très cher, malgré les différentes aides déjà mises en place comme la prime à la conversion et le bonus écologique. Certains ménages ne sont toujours pas en capacité d’acquérir des voitures plus propres, car la demande de crédit leur est refusée à la banque à cause de leurs capacités de remboursement qui sont jugées insuffisantes ou leur situation professionnelle instable. C’est pourquoi le Gouvernement met aujourd’hui en place une aide de microcrédit qui est garantie à 50% par l'État et cumulable avec les autres aides, la prime à la conversion et le bonus écologique. Evidemment, le montant du crédit varie selon les revenus de chaque foyer et peut atteindre un plafond de 5 000 euros. Son remboursement peut être étalé jusqu’à 5 ans maximum.
Les véhicules qui peuvent bénéficier du microcrédit
Le microcrédit véhicules propres concerne les voitures neuves et d’occasion qui polluent peu. Cette aide peut être combinable avec la location longue durée (LLD) et la location avec option d’achat (LOA).
- Les voitures pour particuliers et les véhicules utilitaires électriques ou hybrides rechargeables détenant la vignette Crit’Air 0.
- Les voitures pour particuliers et les véhicules utilitaires thermiques classés Crit’Air 1.
- Les véhicules essence dont le taux d’émission de CO2 est inférieur ou égal à 132 g/km1.
- Les véhicules à deux ou trois roues et quadricycles à moteur électrique.
Les démarches à effectuer pour bénéficier du microcrédit
Le microcrédit nécessite de monter un dossier puis de le présenter devant une banque agréée par le gouvernement. Vous pouvez vous tourner vers des associations ou services d’accompagnement sociaux comme la Croix-Rouge, le Secours Catholique…). Ce microcrédit rentre dans le cadre des actions mises en place pour participer à la transition du parc automobile français dans le but de freiner le réchauffement climatique et de produire moins de particules polluantes d’ici quelques années.

Le Sénat a voté, le jeudi 11 mars 2021, une proposition de loi prévoyant la création d’une vignette “historique” à apposer sur les véhicules de collection.
Une vignette spécifique pour les véhicules de collection
Le Sénat a approuvé la proposition de loi du sénateur du groupe Union Centriste Jean-Pierre Moga, qui prévoit la création d’une vignette spécifiquement dédiée aux voitures de collection, comme cela se fait actuellement en Allemagne.
Pour les sénateurs, l’augmentation croissante du nombre de zones à faibles émissions (ZFE) pourrait finir par limiter très fortement l’espace géographique ouvert à la circulation de ce type de véhicules, qui sont bien évidemment des véhicules polluants et qui pourraient donc finir par être eux aussi interdits de circuler dans ces zones au détriment du symbole que ces véhicules représentent.
Jean-Pierre Moga et d’autres sénateurs du groupe Union Centriste ont donc proposé la création d’une vignette automobile pensée de la façon de la vignette Crit’air, et qui permettrait aux véhicules appartenant à la catégorie des véhicules de collection (peu importe le nombre de roues sur lesquelles ils circulent) de bénéficier d’un droit de circulation dans les zones à faibles émissions.
Une proposition votée malgré la désapprobation du gouvernement
Si la proposition de loi a été adoptée par le Sénat, il y a fort à parier qu’il n’en soit pas de même du côté de de l’Assemblée Nationale. En effet, avant même que le vote de cette proposition de loi n’ait lieu au Sénat, le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari a fait savoir que si le gouvernement et lui-même souhaitaient que ces véhicules continuent de circuler malgré la multiplication des ZFE, les dispositions proposées relèvent en réalité du réglementaire, tout en rappelant que les zones à faibles émissions prévoient toutes des dérogations pour les véhicules de collection notamment. Le ministre travaille également avec la Fédération française des véhicules d’époque afin d’apporter une meilleure définition aux véhicules de collection.

9 pays Européens ont envoyé une lettre commune à la Commission Européenne afin de demander un cap ambitieux et rentable pour permettre le passage au zéro émission en matière de transports.
Les représentants de 9 pays Européens cosignent une demande d’encadrement Européen pour la fin de distribution des véhicules thermiques
Dans une lettre commune adressée à Frans Timmermanns, vice-président exécutif de la Commission européenne, et Adina Valean, commissaire Européenne aux transports, les représentants de 9 pays Européens ont exprimé leur besoin de bénéficier d’un cadre à la fois clair et rentable lié à la fin de la vente de voitures thermiques et au passage aux véhicules propres. L’objectif de cette demande est de permettre aux pays de l’Union Européenne d’envoyer des messages clairs aux différents acteurs des industries concernées afin de s'assurer que cette transition aura lieu dans les temps associés aux objectifs à court et long terme de l’Europe.
La pollution émise par les véhicules représente une part importante des émissions de gaz à effet de serre en Europe
Dans leur lettre, les représentants des différents pays rappellent que les émissions de gaz à effet de serre rejetées par les véhicules représentent à elles seules un quart des émissions Européennes, et que le transport routier représente 70% de ces émissions. Ce niveau de pollution est en grande partie porté par les véhicules de tourisme.
C’est pour s’attaquer efficacement à ces chiffres que les 9 pays cosignataires de la lettre adressée à la Commission Européenne demandent un durcissement des standards d’émissions de CO2 afin d’accélérer la transition au zéro émission, mais aussi une date claire et précise associée à la fin des ventes de voitures thermiques dans l’Union Européenne car tous les États membres sont libres d’établir leurs propres calendriers. Et si certains pays européens, comme la Norvège, prévoient la fin des ventes de voitures diesel et essence dès 2025, d'autres, comme la France ou l'Espagne, ne prévoient de mettre fin aux ventes de voitures thermiques qu’en 2040.

Dans une étude publiée le 22 mars 2021, Continental analyse l’évolution de la mobilité dans 5 pays ainsi que les conséquences du coronavirus sur les habitudes de conduite des usagers comme de la défiance des conducteurs Européens pour les voitures électriques.
Les français ne sont pas convaincus par les voitures électriques
De nombreux usagers vivant partout dans le monde ne semblent pas convaincus par l’électrification des moyens de transport. En effet, dans 4 des 5 pays concernés par cette étude, la moitié des usagers de la route ne s’imaginent pas conduire une voiture électrique dans un futur proche ou éloigné. Les conducteurs chinois sont les moins réfractaires face à ce changement (12%), alors que pas moins de 59% des Allemands et de 57% des Français se disent contre le choix d’un véhicule tout électrique afin de réaliser leurs trajets personnels.
Les raisons à l’origine de ce refus de changement évoqués par les français sont d’abord le prix que coûtent ces véhicules par rapport aux équivalents thermiques. Ensuite vient la nécessité d’inclure dans la planification des voyages les besoins en matière de borne de recharge électrique pour 48% des conducteurs Français. En effet, avoir une borne suffisamment proche pour recharger sa voiture n’est pas toujours évident vu la faible étendue du réseau de bornes de recharge en France.
Enfin, seuls 28% des automobilistes français invoquent la faible autonomie de ces véhicules motorisés comme raison derrière leur refus d’acquérir une voiture électrique.
Les habitudes de conduite des Français chamboulées par le Coronavirus
L’étude publiée par Continental met également en lumière les différents changements que les français ont adopté dans le cadre de leur mobilité suite à la crise du Coronavirus. En effet, 80% des usagers interrogés ont vu leurs habitudes de conduite changer face à l’épidémie, et pas moins de 16% des automobilistes Français déclarent prendre leur voiture plus souvent depuis la crise. Cette augmentation reste cependant moindre que celle constatée dans les autres pays couverts par l’étude, et ne suffit pas à compenser la baisse de fréquentation de 30 à 40% constatée dans les transports en commun.

Si vous utilisez votre voiture à des fins privées, vous n’êtes que peu concernés par cette problématique : en effet, il est autorisé de retirer son masque dans son véhicule, surtout si vous êtes seul. Néanmoins, les taxis, les enseignants de conduite, les candidats d’auto-écoles et toute autre personne souhaitant porter son masque au volant afin de ne pas risquer de contaminer les autres passagers, pourraient bien rencontrer quelques difficultés à conduire avec un masque. La question la plus importante est la suivante : le masque a-t-il un impact sur le champ visuel des conducteurs ?
Ce que pensent les ophtalmologues français et la sécurité routière
Le docteur Laurence Desjardins, ophtalmologiste de l’Institut Curie et directrice administrative et scientifique de la Société Française d’Ophtalmologie, s’est prononcée sur le sujet en indiquant qu’un masque, chirurgical ou en tissu, ne devrait pas avoir d’impact sur le champ visuel des conducteurs tant qu’il est correctement placé sur le nez et qu’il répond aux normes en vigueur.
Ses propos ont été validés par le docteur Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France. Néanmoins, si il est placé trop haut, le masque peut réduire le champ de vision de l’automobiliste et, dans ce cas de figure, causer des problèmes. La Sécurité Routière s'est aussi prononcée sur le sujet : selon l’association, le masque n’empêche pas une conduite sécuritaire tant qu’il n’est pas placé trop proche des paupières inférieures. Les personnes âgées auraient à priori tendance à placer le masque trop haut ou trop bas, ce qui peut poser des problèmes en conduisant mais aussi lors de descente ou montée d’escaliers. Aux porteurs de lunettes : attention à la buée qui est susceptible de se former en cas de changement de température ou avec votre respiration.